mardi 23 décembre 2008
Healthy People, Healthy Performance, Healthy Profits: The Case for Business Action on the Socio-Economic Determinants of Health
Report by Daniel Munro
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December 2008, Source: The Conference Board of Canada, 64 pages
Business has an important role to play in addressing the socio-economic determinants of health. This report provides practical guidance and principles of success to businesses that may take action.
Document Highlights:
Business, along with the public and non-profit sectors, has an important role to play in addressing the socio-economic determinants of health. These determinants—income, employment and working conditions, education and literacy, housing, food security, etc.—have a greater impact on health outcomes than do genetics, individual choices, and the health-care delivery system.
The Healthy People, Healthy Performance, Healthy Profits report makes the case that employers and businesses should take action on the socio-economic determinants of health because of the benefits such action will have for the health of Canadians and the positive impact it will have on the organization’s performance and profits. In addition to offering examples of successful initiatives already taken by Canadian and international firms, the report provides practical guidance and principles of success to businesses that may take action.
The report is part of the research agenda of The Conference Board of Canada’s Roundtable on Socio-Economic Determinants of Health.
Tolerance.ca® - Canada. Les repas pris au restaurant contribuent à l'obésité
Plus leur revenu est élevé, plus les hommes canadiens sont susceptibles d'avoir de l'embonpoint. Dans une certaine mesure, la prévalence plus grande de l'embonpoint chez les hommes plus riches est liée à leur plus grande probabilité de prendre des repas non préparés à la maison.
Même si les recherches ont montré que les personnes des groupes de revenu élevé sont généralement en meilleure santé que celles des groupes de revenu plus faible, cela est moins vrai dans le cas de l'embonpoint chez les hommes.
De nouveaux résultats laissent supposer que les différences dans les habitudes alimentaires peuvent être liées à l'embonpoint chez les hommes plus riches.
Depuis le début des années 1980, l'augmentation la plus forte de la prévalence de l'obésité a été observée chez les hommes des groupes de revenu élevé. En 2004, la cote exprimant le risque d'embonpoint était environ deux fois plus élevée pour les hommes riches que pour les hommes du groupe de revenu le plus faible.
Les hommes des groupes à revenu du ménage élevé étaient significativement plus susceptibles que ceux des groupes à revenu plus faible de déclarer prendre des repas non préparés à la maison.
Ces tendances ne s'observent pas chez les femmes. Même si les femmes des ménages ayant un revenu élevé étaient plus susceptibles que celles des ménages ayant un revenu plus faible de prendre des repas non préparés à la maison, elles n'étaient ni plus ni moins susceptibles d'avoir de l'embonpoint.
Source : Statistiques Canada, 17 déc. 2008
vendredi 31 octobre 2008
Réponses SST: Microorganismes résistant aux médicaments
Risques biologiques
Microorganismes résistant aux médicaments
Qu'est-ce que les microorganismes résistants aux médicaments?
Les microorganismes résistant aux médicaments, ou pharmacorésistants, sont des bactéries ou d'autres organismes qui ont acquis une résistance à certains médicaments. En d'autres mots, un médicament particulier n'est plus capable de tuer ou de limiter la multiplication d'une bactérie ou d'un organisme spécifique. On emploie également d'autres expressions telles l'antibiorésistance, la résistance aux antibactériens et la résistance aux antimicrobiens pour décrire cette situation.
Voici quelques exemples de microorganismes et de bacilles résistant aux médicaments :
* Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) et à l'oxacilline
* Entérocoques résistant à la vancomycine (ERV)
* Bêta-lactamases à large spectre résistant aux céphalosporines et aux monobactams (BLSE)
* Streptococcus pneumoniae résistant à la pénicilline (SPRP)
* Staphylococcus aureus de sensibilité diminué aux glycopeptides (GISA)
* Staphylococcus aureus de résistance intermédiaire à la vancomycine (SARIV)
* Staphylococcus aureus résistant à la vancomycine (SARV) (n'existe pas encore, mais on croit qu'il émergera ou évoluera à partir du SARIV), ainsi que
* Mycobacterium tuberculosis (responsable de la tuberculose à bacilles multirésistants (MDR).
Est-ce que les microorganismes résistant aux médicaments constituent un nouveau problème?
Non. Les souches de Staphylococcus aureus résistant à la pénicilline ont été identifiées pour la première fois dans les années 1940. L'utilisation répandue des antibiotiques ainsi que l'évolution naturelle de la bactérie au fil du temps ont entraîné l'émergence d'un certain nombre de souches résistant aux médicaments.
Est-ce que je tomberai malade si je suis mis en contact avec un microorganisme pharmacorésistant?
Pas nécessairement. Si vous êtes malade, vous serez considéré comme étant infecté. Le terme « infection » signifie qu'un organisme ou une bactérie est présente à la surface ou à l'intérieur de votre corps et qu'elle est responsable de la maladie ou de tout autre état pathologique.
Dans certains cas, il est possible que l'organisme soit présent sans causer de maladie; un tel phénomène est appelé « colonisation». Par exemple, on retrouve fréquemment le Staphylococcus aureus dans différents endroits du corps, dont le nez. La colonisation atteint rarement le stade de l'infection, à moins que la bactérie ne se propage à une partie du corps qui est plus vulnérable.
Quels sont les facteurs de risque d'infection ou de colonisation par les microorganismes résistant aux médicaments?
En général, les personnes en santé sont exposées à de faibles risques de colonisation ou d'infection. Des contacts ordinaires, comme serrer dans ses bras ou toucher une personne infectée par un microorganisme pharmacorésistant, sont considérés inoffensifs, selon les Centers for Disease Control and Prevention en 2000. Toutefois, si vous êtes à l'hôpital, il est toujours important de vous laver les mains avant de quitter la chambre du patient (ou lors de la visite d'une personne infectée ou colonisée afin de prévenir la propagation du microorganisme).
Les risques de colonisation et d'infection augmentent toutefois en présence de diverses conditions, notamment :
* une maladie grave pré-existante
* une maladie ou un état pathologique sous-jacent tel que
o maladie chronique du rein
o forme insulinodépendante de maladie vasculaire
o dermatite ou lésions cutanées
* exposition antérieure à des agents antimicrobiens
* traitements effractifs comme la dialyse ou le cathétérisme
* visites répétées dans un établissement de santé
* séjour prolongé dans un hôpital
* colonisation antérieure par un microorganisme résistant aux médicaments
* âge avancé ou traitement immunosuppresseur.
Comment les microorganismes résistant aux médicaments se propagent-ils?
Les microorganismes pharmacorésistants se propagent de la même façon que les autres bactéries ou organismes. Le contact direct de la peau avec les mains et le contact, par le toucher, avec des surfaces ou des appareils contaminés par les liquides organiques d'une personne infectée constituent les voies d'exposition les plus courantes.
Quels sont les moyens de prévenir la propagation des microorganismes pharmacorésistants?
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) affirment que le risque de propagation de ces organismes à l'extérieur de l'hôpital ou d'un centre de soins est faible et que les risques d'infection des personnes en santé sont très faibles. Un des meilleurs moyens de circonscrire la propagation de bactéries, d'organismes ou d'autres infections est de se laver les mains avec du savon et de l'eau tiède pendant au moins 10 à 15 secondes. Pour de plus amples renseignements à ce sujet, se reporter au document Réponses SST intitulée Lavage des mains : Réduire le risque d'infections courantes.
Lorsque vous visitez une personne dans un établissement de santé tel un hôpital ou un centre de soins de longue durée, vous devriez :
* vous laver les mains avant de quitter la chambre de cette personne,
* porter des gants jetables, si vous pensez qu'un contact avec des liquides organiques est possible, et enfiler une robe d'hôpital en cas de contact plus important.
À l'extérieur de l'établissement de soins, si vous êtes mis en contact avec une personne infectée ou colonisée (en soignant une personne infectée à la maison ou en donnant les premiers soins), les CDC recommandent de prendre les précautions suivantes :
* Les personnes soignantes doivent se laver les mains avec du savon et de l'eau après un contact physique avec la personne infectée et avant de quitter la maison.
* Les serviettes utilisées pour s'assécher les mains après un contact doivent être lavées avant toute réutilisation.
* Des gants jetables doivent être portés s'il y a possibilité de contact avec les liquides organiques d'une personne infectée et les mains doivent être lavées à nouveau après le retrait des gants.
* Les draps doivent être remplacés par des draps propres dès qu'ils sont souillés, et à intervalles réguliers.
* L'environnement du patient doit être nettoyé régulièrement et chaque fois qu'il est souillé par des liquides organiques ou des matières fécales. Pour ce faire, un désinfectant commercial ou une solution composée d'une partie d'agent de blanchiment pour 100 parties d'eau est recommandé.
* Les médecins et le personnel soignant doivent être avisés que le patient est colonisé ou infecté par un organisme résistant aux médicaments.
Quelles précautions doivent être prises si je travaille dans un hôpital?
Comme un travailleur de la santé s'occupera de plusieurs patients pendant son quart de travail, il importe qu'il prenne certaines précautions afin de circonscrire la propagation de l'infection. Vous devriez vérifier avec votre service de prévention des infections si des exigences spécifiques s'appliquent.
En général, ces exigences comprennent :
* L'isolement : lorsqu'un patient se voit attribuer une chambre privée ou lorsqu'il partage une chambre avec d'autres personnes atteintes de la même infection.
* L'imposition de restrictions relatives au déplacement et au transfert d'un patient.
* Le port de gants et le lavage des mains : porter des gants et se laver les mains après un contact, particulièrement un contact avec les liquides organiques. Il peut être nécessaire de changer de gants et de se laver les mains entre deux interventions auprès du même patient afin de prévenir la contamination croisée de différentes parties du corps.
* Les masques et les robes d'hôpital : selon le degré de contact avec les liquides organiques ou les matières fécales, le port de l'ensemble ou d'une partie de ces vêtements de protection sera exigé.
* L'utilisation adéquate de l'équipement : assurez-vous que tout équipement utilisé est adéquatement nettoyé, désinfecté ou jeté. Les surfaces de l'équipement présent dans les chambres des patients doivent également être nettoyées et désinfectées.
* Un équipement spécial « assigné en propre » peut être exigé : les instruments utilisés tels les stéthoscopes, les chaises percées et les thermomètres peuvent être réservés à un seul patient ou à un groupe restreint de patients.
* La manipulation et le nettoyage adéquat des vêtements et de la literie.
* Des mesures spéciales peuvent être prises pour la vérification et la surveillance en ce qui concerne la propagation de l'infection.
Dernière mise à jour du document le 13 mars 2003
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lundi 27 octobre 2008
Quand l'innovation pallie le manque de ressources - CEFRIO
Les applications associées au Web 2.0 – tels les réseaux sociaux, les blogues, les fils RSS, les wikis - ont favorisé le développement de nouvelles pratiques sur Internet dans le domaine de la santé. On retrouve, entre autres, la santé 2.0 qui réfère à l’utilisation des applications du Web 2.0 pour promouvoir la collaboration entre les patients, les médecins, le personnel médical et les autres partenaires impliqués dans les soins de santé. Du point de vue des internautes, il apparaît évident qu’Internet est devenu un outil privilégié pour s’informer. Entre janvier 2007 et janvier 2008, une enquête menée par l’Institut Fraser a démontré que 59 % des adultes américains ont utilisé Internet pour s’informer sur la santé. De plus, au cours des douze mois précédant décembre 2007, 21 % des adultes américains ont visité Wikipédia à cette fin selon une enquête menée par iCrossing. Encore plus près de nous, selon l’enquête NETendances 2007 réalisée par le CEFRIO, c’est 36 % des adultes québécois qui ont cherché des renseignements sur la santé. Mais, qu’en est-il de l’intérêt des professionnels de la santé pour les nouveaux outils Web ? James Sarowiecki, auteur du livre The Wisdom of crowds, présente les applications du Web 2.0 comme des outils permettant de profiter d’une intelligence collective. La grande question est donc de savoir si les membres du corps médical pourront tirer des bénéfices des retombées d’un tel partage des connaissances.
Les praticiens 2.0
La ville de Toronto présentait en septembre dernier la Conférence annuelle sur les applications du Web 2.0 en santé et en médecine. À cette occasion, le prix du « médecin 2.0 » a été décerné au Dr Keith Kaplan de la clinique américaine Mayo. Cet honneur vise à souligner son implication exemplaire en tant que blogueur expert en pathologie numérique. Ce qui démarque son travail de celui des autres praticiens blogueurs : une collection d’images histologiques mise en ligne et alimentée par lui-même, bien sûr, mais aussi par la communauté. En favorisant un partage des connaissances, tant au sein de sa communauté de pairs, qu’avec les étudiants et les patients, le Dr Keith Kaplan applique les principes de la santé 2.0.
Le patient 2.0
En complémentarité au médecin 2.0 se trouve le patient 2.0 qui, pour tirer avantage efficacement et de façon sécuritaire des avenues du Web 2.0, doit pouvoir compter sur l’appui des praticiens. Prenons l’exemple de la nouvelle relation établie entre le soignant et le soigné à travers l’autosuivi (self-monitoring) par Internet. Dans le contexte où il existe une pénurie en matière de médecins de famille, de spécialistes ainsi qu’une difficulté à obtenir des rendez-vous dans de courts délais, l’autosuivi offre une alternative intéressante aux patients qui souhaitent obtenir un suivi rigoureux de leur état de santé en suivant eux-mêmes l’évolution de leur pathologie.
Déjà, de nombreux outils de suivi des maladies sont passés des établissements de santé aux domiciles des patients : les glucomètres, les instruments de mesures de la pression sanguine ou de la BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive), etc. Le Web 2.0 permet de pousser encore plus loin cette désinstitutionnalisation de certains suivis médicaux. L’effet d’engouement pour l’autosuivi concorde avec l’un des principes fondamentaux du Web 2.0 : la participation. Ici, il s’agit du désir du patient de prendre en main sa santé et de participer à son suivi médical en documentant par lui-même son état de santé. Par ailleurs, les patients pratiquant l’autosuivi le font parce que leur médecin l’a recommandé (69 %) et parce qu’ils peuvent transférer l’information recueillie à leur praticien par le biais d’Internet (69 %), rapporte une enquête réalisée en 2008 aux États-Unis par Deloitte. Par contre, pour s’étendre à une échelle plus large, ces nouvelles pratiques posent des défis quant à la gestion des informations recueillies : la transmission et la conservation des données par le Web, l’accès au dossier de santé électronique, etc.
Le Web 2.0 en réponse aux lacunes du système actuel ?
Récemment publiée, l’étude Medical technology in Canada présente l’évaluation de la qualité et de la quantité des équipements de technologies médicales avancées au Canada. Le bilan tracé par cette analyse comparative est préoccupant. Il apparaît que le Canada est en retard en termes d’adoption des technologies médicales avancées par rapport à ce qui est disponible dans les autres pays développés. En plus de disposer de moins d’équipements et d’appareils parfois désuets, les établissements de santé canadiens déploient lentement et exploitent peu leurs technologies médicales avancées. Par conséquent, les Canadiens disposent d’un accès restreint aux technologies médicales pour leurs soins, réduisant entre autres la qualité des diagnostics ainsi que l’efficacité et la rapidité des traitements. Dans cet ordre d’idées, il est intéressant de s’attarder à l’utilisation que font les professionnels de la santé des technologies de l’information (TI), d’Internet et du Web 2.0. Certes, les TI et Internet ne remplaceront pas les appareils technologiques de diagnostics et de traitements. Par contre, les outils disponibles en ligne à peu de frais peuvent offrir un véhicule efficace et souple afin d’assurer une circulation fluide de l’information entre une diversité d’acteurs qui, mis ensemble, peuvent élaborer des solutions innovantes améliorant le système de santé actuel.
Sources :
Canada slow to adopt new medical technologies, Canadian healthcare technology, septembre 2008.
Elkin Noah, How america searches: health and wellness, iCrossing, janvier 2008.
Esmail Nadeem, Dominika Wrona, Medical technology in Canada, Fraser Institute, août 2008, 101 p.
Kaplan, Keith, Digital pathology blog
Many U.S. Consumers Want Major Changes in Health Care Design, Delivery, Deloitte, 2008.
Medecine 2.0
NETendances 2007, CEFRIO, mars 2008, 118 p.
Sylber, Denise, Médecine 2.0 Toronto - Prix du "Médecin 2.0", blogue, 5 septembre 2008.
What's the buzz about Self-Monitoring?, Canadian EMR, 28 août 2008.
Date de publication
21 octobre 2008
Auteur(s)
Sophie Poudrier, analyste-conseil, CEFRIO
mardi 2 septembre 2008
Infirmières enseignantes : les cégeps peinent à recruter | Le Soleil | Cyberpresse
Daphnée Dion-Viens
Le Soleil
Québec
Oubliez le stéréotype du prof de cégep qui se la coule douce, avec en prime deux mois de vacances chaque été. Du moins, pas en technique de soins infirmiers. Des cégeps peinent à recruter et à retenir des infirmières enseignantes. Rebutées par l’ampleur de la tâche, plusieurs préfèrent l’hôpital aux salles de classe.
Parlez-en à Julie Vigneault, infirmière au CHUL, qui a enseigné pendant trois ans au Collège François-Xavier-Garneau en soins infirmiers. Avant de faire le saut vers le collège, elle occupait un poste aux soins intensifs de soir. «Il y avait beaucoup de temps supplémentaire à faire et je voulais améliorer ma qualité de vie. L’enseignement m’attirait», raconte-t-elle.
Mme Vigneault, qui a un baccalauréat en poche, savait qu’elle encaisserait une baisse de salaire (environ 10 000 $) en passant de l’hôpital au cégep, mais elle était prête à tenter le coup. Trois ans plus tard, elle se ravise et retourne travailler en milieu hospitalier.
«Les premières années, ce sont des heures et des heures d’investissement. Il y a les cours à préparer, les stages à superviser... Ça ne finit jamais!» lance-t-elle, contrairement à l’hôpital où il n’y a pas de travail à rapporter à la maison.
La supervision de stage peut être particulièrement exigeante, dit-elle. En supervisant six étudiantes qui s’occupent chacune de trois ou quatre patients, l’enseignante peut être responsable d’une vingtaine de patients, en bout de ligne.
En milieu hospitalier, ce nombre atteint rarement plus que quatre patients par infirmière de jour et une dizaine la nuit, indique celle qui occupe maintenant un poste de jour comme conseillère cadre en prévention des infections. «Les possibilités d’avancement en milieu hospitalier étaient aussi plus intéressantes», ajoute-t-elle.
Sophie Poulain, une autre infirmière qui travaille maintenant au CHUL, a décidé elle aussi de retourner à l’hôpital après être passée par les salles de classe du Collège François-Xavier-Garneau. «Ç’a été une belle expérience mais j’ai trouvé ça un peu difficile», raconte-t-elle. Les longues vacances étaient attirantes, vues de l’extérieur, mais Mme Poulain commençait à préparer ses cours dès juillet, pour être prête pour la rentrée fin août. En cours d’année, les multiples réunions — comité de programme, réunions administratives — venaient aussi alourdir la tâche, ajoute-t-elle.
Vagues de départ
Francine Vincent, coordonnatrice du département de soins infirmiers au Collège F.-X.-Garneau, le confirme : la tâche est «très exigeante» et le recrutement lui cause bien des maux de tête. «Comme employeur, on est moins attractif qu’on l’était», dit-elle.
Avec la pénurie d’infirmières, les hôpitaux ont intensifié leurs efforts en matière de recrutement, offrant rapidement des postes permanents aux infirmières bachelières qui doivent souvent attendre plus longtemps avant d’obtenir la même sécurité d’emploi dans le réseau collégial. Le métier exige par ailleurs que les infirmières se tiennent constamment à jour, contrairement à des collègues enseignants où la discipline évolue moins rapidement.
«À chaque session, on a des infirmières qui nous quittent», indique Mme Vincent. En trois ans, une douzaine d’infirmières qui enseignaient au Collège — sur environ 45 — ont délaissé les corridors du cégep pour arpenter ceux des hôpitaux.
jeudi 28 août 2008
Loi Bachelot : le risque d'achever l'hôpital public
Loi Bachelot : le risque d'achever l'hôpital public
Suite à l'échec de la réforme
de 2004 qui devait rétablir
l'équilibre des comptes en
2007, la ministre de la Santé,
Roselyne Bachelot, prépare sa loi
« patient, santé, territoire » pour fin
2008. Il est prévu qu'elle reprenne largement
les propositions contenues
dans le rapport Larcher remis en
avril 2008 afin de sortir le secteur
public hospitalier de la crise. Cette
crise du secteur public est multiforme
: crise économique, déficit des
hôpitaux publics de 760 millions
d'euros en 2007 (dont la moitié par les
CHU), crise sociologique - un personnel
hospitalier démotivé et une
perte d'attractivité de l'hôpital public
pour les professions médicales, crise
de qualité -, problème de la sécurité
des soins - plus de 5 000 morts par an
dues aux maladies nosocomiales.
Si cette loi ne faisait que reprendre
le contenu du rapport Larcher,
elle risquerait sérieusement de
condamner l'hôpital public pour au
moins trois raisons.
D'abord, ce rapport entérine la
généralisation de la tarification à
l'activité - dite T2A. Les établissements
sont dorénavant rémunérés
en fonction du diagnostic et des actes
effectués pour chaque malade lors
d'une hospitalisation. La T2A est de
la même veine que le paiement à
l'acte en médecine de ville, que l'on
sait désuet à l'ère de la médecine globale
- prédictive, préventive et curative
- du XXIe siècle. Ce principe favorise
la surconsommation de soins
médicaux (et donc les déficits),
n'incite pas à rétablir rapidement le
Par
Frédéric Bizard* et le Pr Émile Papiernik **
«Fixer des objectifs impossibles à tenir avec
les moyens mis en place est une assurance
de démotivation, de lassitude et donc d'échec»
patient et freine le développement
des comportements préventifs. On
veut faire générer à l'hôpital des gains
de productivité aux forceps en incitant
les services à multiplier les actes.
Or, la T2A désavantage nettement
l'hôpital public, qui gère les pathologies
lourdes, assure une activité de
recherche et d'enseignement et, en
tant que service public, ne peut sélectionner
ses patients (plus âgés, plus
complexes, avec plus de difficultés
sociales et de handicaps). La T2A va
déshumaniser les hôpitaux et en faire
des usines à soins.
I j1 nsuite, ce rapport ne propose
Ci aucune solution à la mise en place
des 35 heures à l'hôpital, véritable
désastre économique et social. Les
conditions de travail se sont dégradées,
l'État vient de payer plus de
700 millions d'euros en heures supplémentaires,
en attendant le prochain
chèque. Le constat généralisé
de l'échec des 35 heures à l'hôpital est
pourtant une base fertile pour réfléchir
avec les partenaires sociaux à leur
réforme. La masse salariale représentant
plus de 70 % des charges de fonctionnement
dans le public, ne pas
modifier ce dispositif revient à
condamner l'hôpital public à une faible
productivité et à un déficit chronique.
C'est d'autant moins viable que
les règles d'administration de l'hôpital
public, comparativement au secteur
privé, sont lourdes et tatillonnes,
imposant des délais considérables
pour les décisions importantes et des
surcoûts associés à ces délais. Par
exemple, la reconstruction de la
maternité de Port-Royal de Paris,
actuellement en cours, a été décidée
en 1990. Pendant trop longtemps, la
seule justification à la conservation
d'un petit hôpital a été le maintien
des emplois sans que le maire (président
du conseil d'administration) se
soucie du déficit financier ni de la fuite
des médecins ne voulant plus travailler
en petites équipes. La technostructure
sanitaire s'obstine à gérer
l'hôpital comme une administration
et non comme une entreprise de
soins.
Avec les 35 heures et la T2A, on
donne pour objectif aux hôpitaux
publics (70 % sont en déficit) de devenir
rentables, d'avoir encore plus le
rôle de service public et de prendre en
charge de nouveaux types dè soins en
lien avec la dépendance. Comme
dans toute organisation, les individus
qui la composent - médecins, soignants
et administratifs - sont lucides
et rationnels ; leur fixer des objectifs
qu'ils jugent impossibles à tenir avec
la stratégie et les moyens mis en place
est une assurance de démotivation,
de lassitude et donc d'échec.
L'échec présumé d'une loi visant
à sauver l'hôpital public - maillon
essentiel d'un système de santé performant
- serait l'échec emblématique
de la politique de civilisation voulue
par le président de la République
et, partant, une régression de notre
civilisation moderne.
* Maître dè conférences à Sciences Po,
président-fondateur de Kiria.
"Professeur émérite de l'université
Paris V-René Descartes, ancien chef
de service de gynécologie-obstétrique
à l'hôpital Cochin Port-Royal, AP-HP.
jeudi 26 juin 2008
CCHST: Éducation et formation : Le cancer d'origine professionnelle et environnementale : reconnaissance et prévention
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Ce cours enseigne aux fournisseurs de soins de santé primaires comment reconnaître et identifier les cancers d'origine professionnelle et environnementale, et comment réagir à la suite d'un tel constat. Des conseils et des suggestions révèlent comment l'identification des risques de cancer d'origine professionnelle ou environnementale peut permettre de mieux les prévenir. Des études de cas illustrent les principaux points abordés et permettent aux participants d'appliquer les leçons apprises. Ce cours donne également accès à de nombreuses ressources gratuites, y compris à des hyperliens conduisant à des sources de référence sur le cancer professionnel et le cancer environnemental, et présente des questionnaires détaillés servant à effectuer un premier dépistage et à établir les antécédents des expositions. Ce cours en ligne a été élaboré par des membres du National Committee on Environmental and Occupational Exposures (NCEOE) ou Comité national sur les expositions environnementales et professionnelles en collaboration avec le CCHST, et les fonds sont fournis par le Partenariat canadien contre le cancer par le biais du Groupe d'action sur la prévention primaire (GA-PP). Les sujets abordés dans le cadre de ce cours comprennent ce qui suit :
À la fin de ce cours, le participant sera en mesure de :
Les participants terminent habituellement ce cours en 60 à 90 minutes. Clientèle visée
Préalables Aucun Méthodes de prestation Ce cours est offert en ligne. Si vous avez un ordinateur et accès à l'Internet, vous êtes prêt à commencer! Ce cours en ligne vous permet d'apprendre à votre propre rythme, dans votre milieu et à l'heure qui vous convient. Prix Ce cours est gratuit. Processus d'examen Les cours du CCHST ont pour caractéristique distinctive d'avoir été créés sur le terrain par des spécialistes du domaine et d'être revus par des représentants des syndicats, des employeurs et du gouvernement qui s'assurent que la matière et la méthode d'enseignement sont objectives et crédibles. |